L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde d’ici à 2050. Elle remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes. Tous les secteurs de soins chez l’homme comme chez l’animal sont concernés. Limiter sa diffusion impose une prévention globale et concertée reposant en premier lieu sur le bon usage des antibiotiques, l’hygiène des mains et la prévention des facteurs favorisant les infections.
« Chacun peut agir pour que les antibiotiques continuent à sauver des vies. Soyons concernés, soyons responsables ! »
La surveillance de la résistance bactérienne et de la consommation des antibiotiques est un élément fondamental pour lutter contre ce phénomène, tout comme une approche globale intégrant santé humaine, santé animale et environnement. Cette année, l’Assurance maladie s’associe à Santé publique France, l’ANSM et l’Anses pour publier le bilan des données de consommation et de résistance aux antibiotiques en santé humaine et en santé animale en France, sur une période de dix ans (2006-2016). Au regard de ce bilan, la mobilisation durable et déterminée des prescripteurs, des patients, des éleveurs et des pouvoirs publics apparaît, cette année encore, indispensable.
Points clés à retenir :
- En France, la consommation d’antibiotiques en santé humaine reste en augmentation (+8,6 % en ville entre 2006 et 2016)
- En 2015, la France est le 4e pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe
- Des bactéries responsables de maladies graves plus difficiles à traiter d’auparavant : par exemple, la résistance de la bactérie Escherichia Coli aux céphalosporines de 3e génération a été multipliée par 3 en ville et par 6 en établissement de santé